L’inflation au Canada est restée à 2,2 % en novembre malgré la hausse des prix des aliments
Le taux d’inflation global au Canada est demeuré à 2,2 % en novembre, inchangé par rapport à octobre, a indiqué Statistique Canada. Ce chiffre est légèrement inférieur aux attentes des économistes, mais la hausse des prix des produits alimentaires continue de susciter des inquiétudes et devrait se poursuivre en 2026.
Les prix à l’épicerie ont augmenté de 4,7 % sur un an, contre 3,4 % en octobre, atteignant leur plus haut niveau depuis décembre 2023. Cette accélération est principalement attribuable à la hausse des prix des baies fraîches ainsi que des aliments préparés, comme les soupes et les collations. Les prix du bœuf ont bondi de 17,7 % en raison de la baisse des cheptels en Amérique du Nord. Le coût du café transformé a également grimpé de 27,8 %, sous l’effet des droits de douane américains et de conditions météorologiques défavorables dans les régions productrices.
Selon les économistes, l’inflation alimentaire devrait rester « obstinément élevée » au moins au début de 2026. Le Food Price Report prévoit une inflation de 4 à 6 % dans ce secteur l’an prochain. La faiblesse du dollar canadien et les tensions commerciales mondiales exercent une pression supplémentaire sur les prix.
La semaine dernière, la Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 2,25 %. Les analystes estiment qu’il est peu probable que la banque centrale modifie son taux en 2026, la hausse des prix sous-jacente demeurant au-dessus de la cible sans toutefois s’accélérer fortement.
En novembre, les prix de l’essence ont diminué sur un an, bien qu’ils aient augmenté de 1,8 % sur un mois en raison de perturbations dans les raffineries. Les consommateurs ont toutefois bénéficié d’un certain répit du côté des voyages : les prix des forfaits touristiques ont reculé de 8,2 % et ceux de l’hébergement de 6,9 %. La croissance des loyers a également ralenti.
Les experts préviennent que les données sur l’inflation seront volatiles dans les prochains mois en raison des effets liés aux allègements fiscaux de l’an dernier et à la suppression de la tarification du carbone, mais s’attendent à un retour graduel de l’inflation vers la cible de 2 % au cours de la prochaine année.