Ottawa exige que Stellantis ramène la production automobile au Canada
Le gouvernement fédéral du Canada a entamé une procédure officielle de règlement des différends avec le géant automobile Stellantis à la suite du transfert de la production prévue de Brampton (Ontario) vers les États-Unis. C’est ce qu’a annoncé la ministre de l’Industrie, Mélanie Joly, devant un comité parlementaire.
Selon Mme Joly, Ottawa a envoyé à l’entreprise une lettre lançant un processus de règlement de 30 jours. L’objectif : ramener la production au Canada et récupérer les fonds publics investis.
« Ce n’est pas un geste symbolique, a souligné la ministre. C’est la conséquence directe du non-respect d’engagements contractuels clairs. »
Stellantis avait précédemment annoncé le transfert de l’assemblage du Jeep Compass de Brampton à l’État de l’Illinois, une décision que le gouvernement considère comme une violation des ententes fédérales liant la production à Brampton et Windsor.
Quelque 3 000 travailleurs de l’usine de Brampton sont en congé forcé depuis février, date à laquelle la modernisation du site a été suspendue.
Mme Joly a précisé qu’elle est en contact étroit avec le syndicat Unifor et le ministre ontarien du Développement économique, Vic Fedeli.
« L’industrie automobile constitue l’épine dorsale de l’économie ontarienne. Défendre ces emplois, c’est défendre l’avenir du pays », a-t-elle déclaré.
Stellantis, en partenariat avec LG Energy Solution, participe également au projet NextStar Energy pour la construction d’une usine de batteries de 15 milliards de dollars, partiellement financée par le gouvernement fédéral.